Les tendances du marché immobilier en 2022
La crise sanitaire de la Covid-19 aura donc bien donné du fil à retordre au marché de l’immobilier cette année. Flambée de prix, pénurie des matériaux, hausse de la demande et manque de permis de construire ont rythmé l’actualité immobilière en 2021. Une question est sur toutes les lèvres : qu'en est-il des tendances du marché immobilier en 2022 ? Les prix vont-ils baisser ? La demande sera-t-elle toujours aussi forte ? Peut-on envisager un maintien des taux de crédit actuels ?
Des questions légitimes si vous avez un projet immobilier que vous envisagez de concrétiser en 2022. Que votre projet porte sur l’achat de votre résidence principale ou bien sur un investissement locatif en loi Pinel, il est primordial que vous ayez toutes les cartes en mains pour réussir votre acquisition.
Les tendances de l’immobilier neuf en 2022
Après deux années caractérisées par la crise sanitaire, le secteur de l’immobilier a exprimé tout son potentiel. Désormais en bout de course, il éprouve des difficultés pour rester à flot et maintenir une offre équilibrée face à une armée d’acquéreurs. Si 2021 est l’année des records de transactions immobilières, la réjouissance pourrait être de courte durée car le stock de logements sur le marché voit sa quantité baisser drastiquement.
Il fallait sans doute s’y préparer. Les marchés immobiliers du neuf, tout comme de l’ancien sont saturés. La demande est nettement supérieure à l’offre de logements disponibles et cette rareté se traduit par une hausse des prix de vente qui devrait se poursuivre en 2022. Tandis que les taux de crédit laissent entrevoir des perspectives plutôt floues, il faudra s’armer de patience et attendre que le parc immobilier se reconstitue avec de nouveaux programmes. En ce sens, le gouvernement a déjà commencé à plancher sur la question pour relancer la construction de logements neufs.
Relancer et soutenir le logement neuf
Missionné début 2021 par le Premier Ministre, le maire de Dijon, François Rebsamen était chargé de rendre un rapport visant à relancer la construction de logements neufs et à simplifier les procédures d’urbanisme dans les territoires français. 24 propositions ont alors émergé pour ”identifier les freins à la construction neuve de logements”. Certaines de ces mesures ont été retenues par le Ministère et d’autres ont même fait l’objet d’un amendement lors du projet de loi de finances (PLF 2022). En voici quelques-unes qui devraient impacter les tendances du marché immobilier en 2022 :
- Compensation intégrale pendant 10 ans de la perte des recettes liées à l’exonération de la TFPB
- Construction accrue dans les zones tendues
- Mobilisation du foncier public et des fonds de friches
À la sortie des confinements, des centaines de ménages se sont exilés en périphérie des grandes villes ou dans les campagnes avoisinantes avec une envie irrésistible de fuir la ville. Constatant un manque de confort flagrant dans leurs appartements, les français ont adopté un comportement qui a donné matière à réflexion au gouvernement. Redorer l’image du logement collectif est donc devenue l’objectif n°1 d’Emmanuelle Wargon, Ministre chargée du Logement, qui a engagé des démarches en ce sens.
L’évolution des taux de crédit
Les taux de crédit en 2021 n’ont jamais été aussi bas, permettant à plus de ménages de financer leur projet immobilier. Selon les experts de MeilleurTaux, une augmentation des demandes de crédit de 3,4 % a été enregistrée en 2021.
Au risque de décevoir, il se pourrait bien que la tendance soit légèrement renversée en 2022 et que les conditions d’octroi pour un emprunt soient plus strictes. En effet, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), obligatoirement suivi par les organismes bancaires de France a donné de nouvelles consignes qui seront effectives dès le 1er janvier 2022 :
- Limiter la durée maximale du prêt à 25 ans dans l’ancien
- Limiter la durée maximale du prêt à 27 ans (avec un différé de 2 ans) dans l’immobilier neuf
- Établir un nouveau taux d’endettement à 35 % (assurance incluse) au lieu de 33 % actuellement
Doit-on craindre une hausse des prix des logements neufs ?
La demande croissante de maisons et d’appartements a provoqué une hausse des prix, causant des disparités selon les régions. Fin octobre 2021, les prix des appartements ont augmenté de 5,2% et de 9% pour les maisons. Malheureusement, cette augmentation des prix pourrait s’intensifier dans certains territoires français, en raison du manque de logements en vente.
De surcroît, le secteur du BTP est plongé au cœur d’une pénurie mondiale des matières premières comme le bois, l’acier ou encore le PVC. La faute selon France Bleu aux États-Unis et à la Chine qui saturent le marché. Provoquant une accumulation du retard des chantiers, les entreprises du bâtiment françaises voient leurs délais de livraison rallongés. Des prévisions pour 2022 que Christophe Jeauneau, président du Synad estime “pas bonnes, ni en termes de baisse des prix, ni en termes de disponibilité des matières premières.
Quand pénurie de matériaux rime avec hausse des prix de vente
L’heure a sonné de faire le bilan. Depuis plusieurs mois, le secteur du bâtiment est lourdement impacté par des pénuries de matériaux en tout genre : bois, métaux, plâtre, béton, etc... Le peu de stocks dont les fournisseurs disposent, s’écoulent à toute vitesse et à des prix stratosphériques. Entre décembre 2020 et avril 2021, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) a remarqué une augmentation de 22,2 % pour le cuivre, de 31,3 % pour l’acier ou encore de 17 % pour l’aluminium. Concernant la filière bois, le constat est identique et selon les régions, les prix ont doublé, voire triplé.
Il est difficile d’affirmer que cette situation préoccupante ne va pas avoir d’impact sur le prix de vente des logements neufs en 2022. Si l’on en croit les paroles de plusieurs professionnels de la promotion immobilière, on estime une augmentation des prix de 5 à 8%. Les constructeurs de collectifs et de maison individuelles anticipent déjà les surcoûts liés au ralentissement des travaux ou au versement des pénalités de retard sur les prix de vente.
Or, beaucoup de clients risquent de se montrer frileux face à cette inflation et de se raviser vis-à-vis de leur projet.
”Si l’on augmente les prix de 6%, sur une transaction à 120.000 euros […] Evidemment, cela désolvabilise des acquéreurs”Damien Hereng, président de la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles
Pour cette année 2022, les acteurs de la promotion devront trouver le juste équilibre.
Les tendances du marché immobilier en France
© Grand Warszawski - Shutterstock
Bien que le marché immobilier reste tendu dans tout l’Hexagone, certaines régions sont touchées plus durement que d’autres du fait de leur attractivité. Le peu de biens affichés en vitrine des agences immobilières et les programmes flambant neufs qui sortent de terre ne restent pas bien longtemps sans acheteur. Tour d’horizon dans 3 villes de France où le marché de l’immobilier neuf comme de l’ancien bat son plein.
Rennes
Depuis le milieu des années 2010, le marché de l’immobilier à Rennes est en plein essor. Victime de son succès, la capitale bretonne affiche une courbe des prix croissante et qui selon les spécialistes du secteur, n’est pas prête de retomber de sitôt. Une situation que la ville doit à son dynamisme économique et démographique en constante évolution. Selon la chambre des notaires d’Ille-et-Vilaine, tous les quartiers ont vu leurs prix afficher une croissance à deux chiffres. Au global, les prix ont augmenté de 9,7 % dans l’ancien et de 4,3 % dans le neuf.
Rennes est une ville où il fait bon d’investir. Le prix médian au m² pour un appartement neuf tourne autour de 5 000 € et les taux de rentabilité sont très attractifs d’un quartier à l’autre. C’est la raison pour laquelle beaucoup d’investisseurs profitent des avantages du Pinel Plus à Rennes.
Lyon
Au croisement de l’Europe, Lyon est la première métropole de France après Paris. Traversée par le Rhône, la Capitale des Gaules bénéficie d’une forte attractivité économique qui séduit plus d’un demi-million d’habitants. Seulement l’attractivité à un coût et se paye au prix fort. Lyon est la 3ème ville la plus chère de France avec un prix au m² moyen estimé à 5 352 € selon MeilleursAgents.com.
Pour ce qui est des tendances du marché immobilier en 2022, Lyon ne devrait pas faire exception aux autres villes françaises et verra sans doute ses prix grimper comme cela a déjà été le cas à l’automne 2021. Face à la demande accrue de logements neufs et anciens, le marché de l’immobilier à Lyon pourrait éprouver des difficultés à maintenir une offre équilibrée, sans risquer la pénurie.
Nantes
En sortie de crise sanitaire, l’ouest de la France et plus particulièrement la ville de Nantes a vu son marché immobilier être pris d’assaut par les foyers en quête de renouveau. La rapide montée des prix n’a pourtant pas effrayé la plupart des ménages : + 9,6 % qu’en 2020, soit un prix médian au m² de 3 800 € pour les appartements anciens et 6 000 € pour les appartements neufs à Nantes.
Il faut admettre que Nantes possède un véritable attrait pour les investisseurs car les opportunités sont variées et le marché reste tout de même dynamique grâce à son littoral très prisé. D’après Antoine Teitgen, notaire et président de la chambre des notaires de Loire-Atlantique, le marché de l’immobilier à Nantes devrait ralentir la cadence et laisse entrevoir un retour à l’équilibre en l’offre et la demande.Retrouvez toute l'actualité du Pinel plus
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